La CSEM inaugure un nouveau centre de formation professionnelle

un garage avec des auto blanches et rouges
A look at the auto mechanics garage at the new facility.
Montréal - jeudi, novembre 30, 2017

La présidente de la CSEM, Angela Mancini, s’est dite très heureuse de l’ouverture de ce nouveau centre qui permettra à la Commission de répondre à la demande accrue pour des programmes de formation professionnelle en mécanique automobile et en soudure-montage, tout en profitant à la communauté anglophone. Le centre a ouvert ses portes en août dernier et, déjà, on constate un nombre prometteur d’inscriptions tant dans les programmes offerts le jour que le soir. Le bâtiment qui abrite ces deux programmes a subi des rénovations majeures afin d’être conforme aux normes de l’industrie et de respecter les spécifications établies par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Son aménagement unique est digne d’un environnement industriel, ce qui permet aux élèves d’apprendre leur métier dans des installations de premier ordre pour ainsi faciliter leur intégration sur le marché du travail. L’atelier de mécanique automobile et celui de soudure-montage sont tous deux dotés du nec plus ultra en matière d’équipements, de technologies et de procédés. 

Le programme de mécanique automobile peut accueillir jusqu’à 240 élèves dans les cours de jour et de soir. L’atelier est équipé de bancs d’essai pour déterminer les problèmes liés à la transmission, au moteur et aux ordinateurs de bord, en plus de zones de simulation dédiées à la suspension, aux freins et au différentiel. De plus, grâce aux postes de travail informatisés installés à chacun des 19 ponts élévateurs, les élèves ont accès à des logiciels de diagnostic de pointe en vue d’identifier et de réparer les défectuosités électroniques au niveau de la transmission, du moteur et des composantes électroniques à bord du véhicule. On y trouve également un espace réservé au programme d’esthétique automobile qui mène à l’obtention d’une attestation d’études professionnelles (AEP) et prépare l’élève à occuper un emploi dans le domaine de l’esthétique automobile.

Quant au programme de soudure-montage, il peut accueillir jusqu’à 220 élèves de jour et de soir. Cet atelier regroupe des machines à souder de dernière génération, un vaste éventail d’équipements de fabrication et d’appareils, de même qu’une zone de montage équipée de gabarits et d’accessoires. L’aménagement de l’atelier de soudure est à l’image d’une entreprise de fabrication ultramoderne et renferme une zone de réception des matières premières (acier, aluminium, acier inoxydable) ainsi qu’une section réservée à l’équipement de fabrication où se trouvent les machines nécessaires (cisailles CNC, scies, encocheuses, perceuses à colonne, cisailles-poinçonneuses, cintreuses à glissement, meuleuses, etc.). Les élèves acquièrent les compétences requises pour préparer et souder des pièces en acier, en acier inoxydable et en aluminium selon divers procédés (TIG, MIG, avec baguette et Flux-core). Il y a également des zones réservées au meulage, au coupage oxy et plasma.

Les programmes de mécanique automobile et de soudure-montage mènent tous deux à l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles (DEP) délivré par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Ces programmes de 1 800 heures (environ dix-huit mois) comportent approximativement 30 pour cent d’enseignement théorique et 70 pour cent de pratique. Après l’obtention de leur diplôme, les élèves sont prêts à intégrer le marché du travail, forts d’une expérience et d’une expertise grandement recherchées dans l’industrie. Les diplômés en soudure-montage décrochent des emplois au sein d’entreprises pétrolières, d’aérospatiale, de fabrication et de réparation de machinerie lourde, de travail ornemental, de fabrication de soupapes, de construction et de réparations générales.

Selon Randstad, chef de file mondial dans le domaine des services en ressources humaines et leader du placement dans les emplois techniques, jusqu’à 50 pour cent des fabricants font face actuellement à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Cette situation s’explique en partie par la formation universitaire qui est, depuis longtemps, privilégiée au détriment de la formation professionnelle. L’étiquette d’ouvrier (cols bleus) a longuement été accolée aux métiers spécialisés. Or, il est grand temps que les choses changent. De nos jours, les compétences exigées au sein de l’industrie manufacturière moderne sont aussi complexes et gratifiantes que dans tout autre milieu de travail constitué de cols blancs.

Les compétences que recherchent les employeurs du secteur manufacturier sont tout autant diversifiées que les industries proprement dites. Outre la demande soutenue pour la main-d’œuvre industrielle et les monteurs, les travailleurs spécialisés sont de plus en plus recherchés. La pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur a donné lieu à une foule d’emplois intéressants (et bien rémunérés) pour les ouvriers qualifiés. La demande est particulièrement forte pour les soudeurs, mécaniciens et machinistes. Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, a récemment déclaré au Journal de Montréal qu’à l’heure actuelle, le secteur manufacturier au Québec est privé d’environ 150 000 travailleurs.

Dans Le Journal de Montréal, Emploi-Québec a présenté les résultats d’un sondage réalisé en février 2017 par le Conseil du patronat du Québec qui révèlent que 70 pour cent des employeurs éprouvaient de la difficulté à recruter des travailleurs et que la région du Bas-Saint-Laurent connaissait, à elle seule, une pénurie de 500 soudeurs. Les débouchés au Québec dans le domaine de la soudure sont qualifiés de raisonnables à bons, de 2015 à 2019.

La croissance de l’emploi pour ce groupe est attribuable principalement aux activités de soudure au sein des industries manufacturière et de la construction, et du secteur de l’entretien et des réparations. On peut lire sur le site jobbank.gc.ca du gouvernement du Canada que les soudeurs et les opérateurs de machines tireront parti de cette croissance prévue au cours de la période de 2016 à 2018.

En février 2018, ce nouveau centre accueillera les Olympiades régionales des métiers et des technologies à Montréal dans les catégories Mécanique automobile et Soudure-montage. Les gagnants participeront aux Olympiades provinciales des métiers et des technologies (Québec) qui se tiendront à Montréal, à la Place Bonaventure, les 3 et 4 mai 2018.

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